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Filmer le jazz, livre Editions Presses Universitaires de Bordeaux, Bertrand Tavernier, Fabien Ruiz, Emilie Souillot

 

"Sur l’écran noir de mes nuits blanches, moi je me fais mon cinéma…

Claude Nougaro, musique de Michel Legrand.

Le créateur de la danse Be-bop, Jano Merry, raconte le tournage de Rendez-vous de juillet, en 1944, et comment son ami Django Reinhardt l’accompagnait à Saint-Germain-des-Prés pour ses voltiges. Fabien Ruiz revient des séances de tournage de The Artist à Hollywood et nous propose une vraie leçon de cinéma. Qu’est-ce qui est premier, et pourquoi, de la musique, ou de l’image ?
Bertrand Tavernier rappelle que sans prise de risque, il n’est pas d’art cinématographique lié au jazz. Pierre-Yves Borgeaud nous révèle le cheminement intime qui mena à l’écriture de Retour à Gorée, avec le chanteur dakarois Youssou N’Dour. D’autres réalisateurs comme Fabrice Radenac, ou Frank Cassenti, évoquent leur processus de création, les tensions et les exigences d’une écriture filmée du jazz, tout en rappelant les enjeux économiques de l’institution cinématographique aujourd’hui. Louis Panassié raconte comment, il filma, par aventure, les plus grands noms du jazz, tout en demeurant étranger aux circuits de production.

Ce livre propose, en plus de ces entretiens et de ces contributions de réalisateurs et de professionnels du spectacle, des articles traitant des grandes questions posées par l’acte de filmer le jazz. On y trouvera les textes d’Émilie Souillot, Christian Béthune, Michel Chion, Anne-Marie Leclerc, Charles Bézanger, Sophie Jacotot et Jean-Jacques Sadoux."

(texte de Thierry Maligne)

Dans le cadre des Colloques jazz de Monségur organisés par le festival "les 24h du swing" le collège Eléonore de Provence de Monségur et l'Université Michel de Montaigne, Bordeaux 3, une journée d'étude intitulée Filmer le jazz se déroula le mardi 14 avril 2009. Ce fut l'occasion de découvrir le documentaire l'Aventure du Jazz de Louis Panassié puis de réfléchir tous ensemble sur la question filmer le jazz, en présence de spécialiste comme Louis Panassié, Frank Cassenti, ou encore Fabien Ruiz. On notera que ce dernier vient de passer 6 mois à enseigner l'art des claquettes à l'acteur Jean Dujardin pour le film The Artist (voir l'interview du réalisateur, des acteurs et de nombreuses images du film) de Michel Hazanavicius, nominé à Cannes pour la Palme d'Or et Jean Dujardin a reçu le prix d'interprétation masculine, une première pour lui. Fabien Ruiz explique dans un article de Sud Ouest, que « ce film, et le final surtout puisque c'est là que Jean Dujardin fait des claquettes, va peut-être relancer cette pratique artistique. » Fabien Ruiz ajuste : « Elle était extrêmement populaire entre 1930 et 1942. Comme le hip-hop aujourd'hui, aux coins des rues de New York ou d'autres villes. Des personnes qui n'avaient pas les moyens de s'acheter les chaussures adéquates fixaient avec un clou des capsules de bière sous celles qu'ils avaient. » On retrouvera le claquettiste de renommée internationale dans le livre Filmer le jazz.

Sous la direction de Thierry Maligne, enseignant de Lettres modernes à l'Université de Bordeaux 1, le livre Filmer le jazz sortira le 31 mai 2011. Suite à un appel à contribution, j'ai eu la chance de participer à ce premier ouvrage traitant de la question filmer le jazz ou comment le filmer, peut-on le filmer. J'ai repris un passage de mon mémoire (master 2 recherche cinéma sous la direction de Rémi Fontanel, enseignant chercheur en cinéma à l'Université Lyon2) intitulé Jazz et documentaire où ma problématique était comment filmer le jazz ? Je n'avais aucuns documents sur lequel m'appuyer mis à part la quantité de films documentaires vus (une cinquantaine) qui m'a permis d'avoir des premières pistes pour tenter de répondre à cette question. C'est là que j'ai pu découvrir le réalisateur Frank Cassenti qui est très attaché au jazz. Il a fait de nombreux films comme l'Affiche rouge sorti en 1975 qui retrace l'histoire du groupe Manouchian 22 hommes executés le 21 février 1944 sur le Mont Valérien (ce film reçut le prix Jean Vigo). Il réalise des documentaires sur le jazz avec le pianiste Michel Petrucciani, le trompettiste Miles Davis, le saxophoniste Archie Shepp. Par la suite, il crée une société de production Oléo Films centré sur le jazz qui consacre l’essentiel de son activité à la production de films patrimoniaux destinés au marché international : documentaires, portraits de musiciens et captations de concerts.

 

Filmer le Jazz, ouvrage collectif, sous la direction de Thierry Maligne, Editions presses universitaires de Bordeaux, 2011, Broché, 15 x 21, 270 p., 21€.

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